Emilie Satre
Juillet – août 2017
"Qu’est-ce que le fait d’implanter temporairement l’atelier à Kerguéhennec peut faire bouger dans ma peinture ?
Il ne s’agit pas de plagier la nature, ce qui serait une entreprise bien vaine.
C’est finalement dans le même type de paysage que Gauguin donna à Sérusier la leçon de peinture qui sera le point de départ des recherches des Nabis sur la couleur. Ne pas chercher à imiter. Synthétiser, résumer. Ou comment penser la radicalité picturale dans un sous-bois.
L‘humidité ambiante donne une qualité particulière à la lumière qui évolue au fil de la journée. La mer proche envoyant son lot de nuages à intervalles réglés sur les marées.
Brillances, éclats, sensations d’espace, voiles, contrastes, couleurs changeantes, odeurs, sons… Il s’agit de se laisser pénétrer par le paysage.
Penser la peinture dans le paysage, le paysage dans la peinture.
Et prendre avec Tal Coat la juste distance pour que la peinture fasse état de cette traversée sensorielle tout en ayant son autonomie".