



Ce projet de résidence en milieu scolaire a été mené avec l’artiste Julien Laforge. Le projet est né d’une envie de garder le souvenir d’un arbre qui a été abattu dans la cour du collège. L’équipe enseignante souhaitait mener un projet pour le valoriser, garder des traces de l’ancien arbre car autour de cet arbre, il y avait un sentiment d’appartenance. Sa disparition a marqué les esprits : des générations d’élèves ont vécu avec le noyer. Cet évènement a également permis aux professeurs de français et de SVT de développer un projet autour de deux axes prioritaires : l’Education au Développement Durable et l’Education Artistique et Culturelle.
En lien avec l’abattage du noyer central qui prenait place dans la cour du collège, ainsi qu’une démarche pédagogique collective et concertée autour de la question de l’arbre et de la forêt, l’artiste a proposé de mener un ensemble d’ateliers aboutissant sur la création d’une installation dans la cour et mis en place avec les élèves de 4ème.
Un élément central semblait cristalliser les réflexions menées avec les élèves en amont du projet, il s’agissait des îlots de sénescence. Ces îlots font l’objet de nombreuses attentions de la part des agents forestiers et des défenseurs de la biodiversité. Il s’agit d’amas de bois mort laissés délibérément au sol en milieu forestier afin de préserver une faune et une flore dont l’existence dépend de cette matière en décomposition. Ces îlots peuvent être artificiels dans des contextes forestiers où l’exploitation du bois a réduit à néant cette vie biologique.
Permettant une sensibilisation à des questionnements environnementaux ainsi qu’un changement de regard sur le paysage et sur l’usage que l’homme fait des territoires forestiers, ce sujet a été un point de départ dans la recherche plastique. Une installation a pris place dans la cour du collège comme un point d’achèvement de ses recherches.